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FAMILLE MALAISE

en boucles noires ondoyantes. Ses sourcils sont comme deux feuilles de l’arbre appelé imbo ; ses yeux sont étincelants ; son nez est aquilin ; ses dents sont noires, brillantes et bien rangées ; ses lèvres sont de la couleur de l’écorce fraîche du mangoustan ; ses joues ressemblent à la forme du douran. Ses deux seins, semblables à l’ivoire, sont parfaitement ronds et s’inclinent l’un vers l’autre. Ses bras sont comme un arc ; ses doigts longs et flexibles ressemblent aux épines de la forêt ; ses ongles sont des perles, sa peau est d’un jaune éblouissant ; son pied est aplati sur la terre, sa démarche est majestueuse comme celle de l’éléphant. Cette belle personne était parée d’un chinditapola de couleur verte, entouré d’une ceinture d’or ; à son doigt était une bague, production de la mer ; ses boucles d’oreilles étaient d’émeraudes enchâssées de diamants ; l’épingle qui attache ses cheveux était d’or ; un rubis enchâssé d’or et d’émeraudes la terminait ; son collier était formé de sept pierres précieuses. Elle était parfumée de manière qu’il était impossible de distinguer l’odeur d’aucun parfum. »

Comme dans toutes les contrées où règne l’islamisme, la polygamie est pratiquée à Java, mais l’usage en est restreint aux hommes des classes riches, qui ont seuls la faculté d’avoir des femmes à prix d’or et d’entretenir