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TOUTES LES FEMMES

ou aventuriers, tous trop bien habillés, étalant des cravates extraordinaires sur des devants de chemise étincelants comme des vitrines de joailliers, menant la vida de confiteria y de vereda, la vie de confiserie et de trottoir. La grande distraction de ces inutiles est, en effet, de stationner, de cinq à dix heures du soir, sur les trottoirs étroits de la « calle Florida » pour y reluquer les belles Porteñas sortant des pâtisseries, les accabler de leurs compliments insipides ou indécents, tout en s’interpellant l’un l’autre pour échanger des réflexions moins brillantes que leurs épingles de cravate.

Brésiliennes.

La population du Brésil se compose de Brésiliens proprement dits, descendants de colons européens, de créoles noirs africains, d’Indiens indigènes et de métis. On désignait jadis, sous le nom de mamelucos, les métis nés du croisement des blancs et des Indiens. Sur tout le territoire, l’élément noir est aujourd’hui prépondérant, surtout dans les régions les plus rapprochées de la côte d’Afrique ; aujourd’hui encore, la ville de Bahia, par exemple, mérite son titre de Velha Mulata.

Parmi les créoles blancs, les habitants des plateaux du centre et du sud,