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CONCLUSION

la race indo-chinoise, et quelques familles offrent des cheveux blonds ou châtains qui semblent témoigner d’un mélange avec les Turcs.

Quant aux Chinoises et aux Japonaises, leur nom suffit pour évoquer l’idée de cette forme particulière des yeux qu’on a nommés des « yeux chinois », et nous croyons inutile d’insister sur les caractéristiques de ces races très connues à l’heure présente.

Il faut cependant que nous nous arrêtions un instant sur cette particularité des yeux bridés. Il est remarquable qu’elle ne tient ni à l’orbite, qui n’offre pas d’obliquité particulière, ni au globe de l’œil lui-même, dont la forme exclut toute idée d’obliquité. C’est la forme des paupières qui est oblique. Cette particularité est beaucoup plus commune chez les femmes que chez les hommes.

On a prétendu que les femmes la devaient au genre de coiffure à la mode en Chine, laquelle consiste dans les cheveux relevés, de manière à tendre fortement la peau de la tempe et du front. Il paraît cependant qu’il n’en est rien, et que la largeur des pommettes ainsi que la dépression de la racine du nez sont les seules causes de cette obliquité des paupières. La peau se trouvant d’un côté en excès entre les deux yeux, par contre étant attirée par la saillie des pommettes, il y a donc d’un côté relâchement et de l’autre tension, par conséquent la peau de la paupière supérieure forme un repli qui retombe sur la paupière inférieure. On voit habituellement chez les jeunes filles l’angle interne tellement couvert par ce replis de peau, que l’on aperçoit à peine la valvule semi-lunaire et la caroncule lacrymale.