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TOUTES LES FEMMES

barras pour l’ethnologiste, que l’étude de toutes ces nations africaines chez lesquelles manquent quelques traits du nègre, car ces différenciations suffisantes pour les distinguer du type noir ne sont pas cependant assez considérables pour constituer les races bien déterminées. Les unes ont la peau et les cheveux du nègre, mais leur visage est moins prognate, d’autres ont les cheveux moins laineux, la peau moins foncée. Il en est qui ont des traits tout à fait européens. Cette particularité se rencontre même comme variété individuelle chez presque toutes les nations africaines. Toutes ces observations donnent quelque vraisemblance à l’hypothèse qu’il y eut, à l’origine, plusieurs races noires bien distinctes, et que la confusion des types actuels est le résultat de leur mélange.

Parmi les peuples africains qui s’écartent le plus du type nègre, nous devons citer les habitants de Bornou. Plus d’un tiers d’entre les Bornouanes ont le teint clair tirant sur le gris rougeâtre, leurs formes sont osseuses et sans grâce, leur bassin est plus large que celui de la négresse pure. Les femmes haoussas sont proches parentes des Bornouanes et bien qu’un peu moins rugueuses que les secondes, elles sont loin de réaliser le type de la beauté noire. Quelquefois la jeunesse pare d’un charme gracile leurs formes, mais bien courts sont les instants où brille cette grâce juvénile. La maternité et les durs travaux ont tôt fait de muer la fleur en fruit, et quel fruit !

Les Dahoméennes sont grandes, vigoureuses, les épaules larges, le bassin étroit, la partie supérieure des cuisses fort développée par opposition aux jambes qui sont droites et sans relief, Les seins coniques sont haut placés et très