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CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES

fermes même après une maternité ; les fesses sont petites et retroussées.

Les Dahoméennes ont généralement le visage peu agréable, les cheveux sont crépus, la face projetée en avant, le nez épaté, la mâchoire saillante, les lèvres larges et volumineuses. Ce sont, de toutes les négresses, celles qui réalisent le mieux le type consacré, cependant leur intelligence est relativement élevée, comparée à celle des autres populations noires.

Les Peuls occupent en Afrique un espace égal au quart de l’Europe, espace limité par l’océan Atlantique à l’ouest, le Bornou et le Mandara à l’est, par le grand désert au nord, et au midi par les montagnes de Kong qui les séparent de la race éthiopienne. Leurs femmes sont plutôt basanées que noires (les Peuls se disent les blancs d’Afrique), leurs cheveux ne sont pas crépus mais longs et lisses, leur nez est aquilin, leur physionomie agréable annonce l’intelligence.

Certains rapports entre leur vocabulaire et ceux de l’archipel indien ont fait supposer qu’ils étaient venus en Afrique de l’île de Méroé. Mais cette opinion a été rejetée et, comme nous l’avons dit, ils tirent probablement leur origine de tribus sémites issues par la vallée du Nil et transformées par le milieu et le mode d’existence.

En résumé, on peut conclure que tous les noirs ne sont pas des nègres, c’est-à-dire qu’ils n’appartiennent pas tous à l’espèce dite Éthiopienne.

Les Achantis, les Mandingues, les Bornouans, les Yoloves, les Peuls, les habitants de Tombouctou, les Haoussas, ne sont pas les mêmes que les nègres aux mâchoires saillantes, aux