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FAMILLE HINDOUE

gardé un teint relativement clair. Pour les autres, la couleur de leur peau varie du brun de l’Andalouse à celui de l’Arabe. Toutes sont de taille médiocre ; leurs membres sont souples et gracieux, un peu grêles peut-être, surtout les jambes. La figure, d’un pur ovale, aux traits réguliers, encadrée d’une chevelure noire et bouclée, éclairée d’un regard fin, séduit par sa douceur. Il est regrettable qu’en certaines provinces, une fausse coquetterie les porte à s’enlaidir en ensevelissant le charme et la régularité de leurs traits sous une couche épaisse de peinture, en s’élargissant les narines pour y passer de lourds anneaux, en se distendant les oreilles sous le poids de boucles pesantes. Il n’est pas rare, au sud du Dekkan, de voir la tête d’une élégante adornée d’une dizaine, d’une douzaine même de kilos de cette bijouterie.

Les plus belles des Hindoues sont, peut-être, les femmes de la vallée de Cachemire. Leur taille est moyenne, mais elles sont fortes, bien découplées ; leurs traits sont réguliers, leur front élevé ; deux beaux yeux bruns et doux accompagnent un nez légèrement aquilin, au-dessous duquel sourit une bouche d’une grande finesse. Jusque dans la vieillesse, elles conservent une beauté qui, de même que leur esprit, leur goût et leur intelligence, les fait apprécier dans l’Inde tout entière.