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FAMILLE AÏNO

ménétriers, de vanniers ; elles disent la bonne aventure et collaborent activement aux maraudes qui les font redouter des populations où ils se fixent pour un temps.

À l’inverse des Juifs, les Tsiganes sont restés des nomades ; ils n’ont conservé aucun culte, et affectent de partager les croyances des pays où ils se trouvent. Leur race est restée pure de tout mélange : ils ne s’allient jamais qu’entre eux.

Todas.

À l’extrémité méridionale de l’Inde, sur des plateaux de plus de 2 000 mètres d’altitude, s’est conservée une population d’origine dravidienne, peu nombreuse, mais ayant gardé, grâce à son isolement dans les montagnes, une physionomie originale et une civilisation qui n’a subi, depuis huit siècles, que des modifications presque inappréciables : ce sont les Todas.

Différentes en cela des autres Dravidiennes, les femmes todas, bien que d’un teint plus foncé que la généralité des femmes du Malabar, atteignent à la véritable beauté, surtout si l’on considère le haut de la figure, où les traits sont d’une régularité parfaite, car le bas est lourd et empâté, même chez les jeunes filles. Leur teint est chaud