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FAMILLE AÏNO

du mari. Parfois, le ménage s’augmente encore d’un jeune homme qui, faute de fortune, n’a pu se constituer le fondateur d’une famille nouvelle.

Aïnos.

Comme les Todas, les Aïnos, débris d’une race autochtone ayant peuplé autrefois l’archipel japonais, les Kouriles, l’île de Sakhalin et une partie du continent, sont un peuple extrêmement velu. Une légende japonaise veut que le premier Aïno, ayant été allaité par une ourse, se recouvrit de poils ; une autre tradition, qui leur est propre, en ferait les descendants d’une princesse japonaise et d’un chien. Ils sont, pour la plupart, actuellement confinés dans l’île de Yeso et dans le sud des Kouriles et de Sakhalin ; on en rencontre encore cependant chez les Tougouses, en Sibérie et au sud du Kamtchatka. Au Japon même, les femmes du nord de Hondo et certaines de la plaine de Yeddo ont conservé des traces évidentes de filiation aïno.

Les femmes de cette race sont plus petites encore que les Japonaises, leur peau est plus claire, bien que parfois un peu olivâtre ; elles ont le front plus large et plus haut, le nez plus saillant, les lèvres épaisses ; leurs yeux sont doux, le plus souvent noirs, assez rarement bleu pâle et plus petits que ceux