Page:Vignon - Un drame en province - La Statue d Apollon.djvu/106

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ser avec lui, » toutes les complications qui pouvaient surgir se présentèrent à son esprit. Sa première pensée fut : « Je suis perdu ! » et la seconde : « Il faut que je le sois seul ! »

Le docteur Lambert avait un noble cœur et ne manquait pas de courage.

Et puis, il conserva d’abord un peu d’espoir : il compta sur la modération connue de M. Mollot, et prit le parti d’avouer simplement la négligence dont il s’était rendu coupable, de déclarer l’enfant, comme enfant trouvé, et de se soumettre au châtiment qu’inflige la loi pour défaut d’inscription dans le délai prescrit.

Quant à M. Gallet, Lambert pensa que sa colère se calmerait avec le temps, et qu’il ne conduirait pas sa poursuite jusqu’aux dernières limites.

Malheureusement, M. Mollot avait reçu la veille un congé qu’il sollicitait depuis plusieurs mois, — précisément pour aller à Paris, travailler à son avancement.

En partant, il avait laissé le soin de suivre l’affaire Gallet à son substitut, M. Laurent Deprat.

Au lieu donc de trouver en face de lui, lorsqu’il se présenta au Palais de Justice de Saint-Y…, une figure bienveillante, le jeune docteur se vit en