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introduction


7° Bibliothèque Nouvelle à 3 francs le volume, — Le Comte Alfred de Vigny (de l’Académie française). — Poèmes Antiques et Modernes. Septième édition. Paris, Librairie Nouvelle, Boulevard des Italiens, 15 ; A. Bourdilliat et Cie, éditeurs, 1859. (D)

Un volume in-8o, de 252 pages.


Le tableau ci-contre fera saisir d’un coup d’œil la relation de ces textes les uns aux autres et la composition des différents recueils, en même temps qu’il rendra plus commode l’usage de l’apparat critique. Il n’y a pas été tenu compte des Préfaces, qui sont toutes données intégralement, dans l’ordre chronologique, en tête du présent volume. Les manuscrits ou éditions dont la mention n’est suivie d’aucun sigle, n’ont fourni aucune variante.


II

L’Établissement du texte

Le texte qui doit servir de base à une édition critique des Poèmes Antiques et Modernes est sans aucun doute celui de l’édition de 1859. Elle est la dernière qui ait été publiée du vivant de l’auteur. Elle est la seule des éditions complètes qui puisse être vraiment dite définitive. En effet, les Poèmes de 1829 ne contiennent, et pour cause, ni Les Amants de Montmorency, ni Paris ; Le Malheur, retranché de l’œuvre du poète en 1829, n’y a repris sa place qu’à partir de 1841 ; le texte de Dolorida, mutilé et remanié à dater de 1837, en vue de supprimer la fameuse périphrase de la chemise, n’a été rétabli en son intégrité qu’en 1859. Il semblerait donc qu’on n’eût eu qu’à transcrire le dernier texte arrêté par Vigny, en y joignant les leçons fournies par les manuscrits, quand on en connaissait, et par les éditions antérieures. La tâche n’a pas été tout à fait aussi simple. Voici pourquoi.

Vigny, à chaque réimpression, revoyait les épreuves de ses