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Page:Vigny - Poèmes antiques et modernes, éd. Estève, 1914.djvu/219

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LE COR

poème


La division en quatre sections n’existe pas dans O.

Sous-titre : O, P2, Ballade. A, Conte.

I

J’aime le son du Cor, le soir, au fond des bois[1].
Soit qu’il chante les pleurs de la biche aux abois.
Ou l’adieu du chasseur que l’écho faible accueille,
Et que le vent du nord porte de feuille en feuille.

Que de fois, seul, dans l’ombre à minuit demeuré,
J’ai souri de l’entendre, et plus souvent pleuré !
Car je croyais ouïr de ces bruits prophétiques
Qui précédaient la mort des Paladins antiques.

Ô montagnes d’azur ! ô pays adoré !
Rocs de la Frazona, cirque du Marboré,
Cascades qui tombez des neiges entraînées,
Sources, gaves, ruisseaux, torrents des Pyrénées ;

  1. Var : O, cor