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la frégate la sérieuse
IV
Dès que l’ancre dégagée
Revient par son câble à bord,
La proue alors est changée,
Selon l’aiguille et le Nord[1].
La Sérieuse l’observe,
Elle passe la réserve,
Et puis marche de conserve
Avec le grand Orient :
Sa voilure toute blanche
Comme un sein gonflé se penche ;
Chaque mât, comme une branche,
Touche la vague en pliant.
V
Avec sa démarche leste.
Elle glisse et prend le vent,
Laisse à l’arrière l’Alceste,
Et marche seule à l’avant.
Par son pavillon conduite,
L’escadre n’est à sa suite
Que lorsque, arrêtant sa fuite,
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spectacle, lorsque le souffle d’une brise fraîche arrondit les blanches voiles de la frégate aux formes gracieuses… Les vaisseaux qui composent la flotte voguent, semblables à une troupe de cygnes sauvages.
- ↑ Var : A-C3, nord.