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CHAPITRE IV
DE LA RENCONTRE QUE JE FIS UN JOUR SUR LA GRANDE ROUTE
La grande route d’Artois et de Flandre est
longue et triste. Elle s’étend en ligne droite,
sans arbres, sans fossés, dans des campagnes
unies et pleines d’une boue jaune en tout temps.
Au mois de mars 1815, je passai sur cette route,
et je fis une rencontre que je n’ai point oubliée
depuis.
J’étais seul, j’étais à cheval, j’avais un bon manteau, un casque noir, des pistolets et un grand sabre ; il pleuvait à verse depuis quatre jours et quatre nuits de marche, et je me sou-