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CHAPITRE PREMIER
SUR LA RESPONSABILITÉ
Je me souviens encore de la consternation que
cette histoire jeta dans mon âme ; ce fut peut-être
là le principe de ma lente guérison pour
cette maladie de l’enthousiasme militaire. Je me
sentis tout à coup humilié de courir des chances
de crime, et de me trouver à la main un sabre
d’esclave au lieu d’une épée de chevalier. Bien
d’autres faits pareils vinrent à ma connaissance,
qui flétrissaient à mes yeux cette noble espèce
d’hommes que je n’aurais voulu voir consacrée
qu’à la défense de la patrie. Ainsi, à l’époque de
la Terreur, il arriva qu’un autre capitaine de