Page:Viguier - De l’encastelure.djvu/18

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

la boiterie est assez facile à saisir ; il n’en est pas de même quand le bipède antérieur est affecté. « Alors, dit M. Lafosse, les allures se modifient : au départ, l’animal allonge la tête ; le jeu des épaules, de l’avant-bras a perdu de son ampleur, mais il est plus précipité ; les pieds rasent le sol et s’y appuient sans le percuter. On dit de l’animal, en cet état, qu’il a les épaules froides, chevillées, qu’il tricote. Peu à peu, si le mal n’est pas encore très intense, on voit l’exercice assouplir les membres ; ils se développent davantage et les allures deviennent presque naturelles ; mais si l’affection est parvenue à son plus haut degré, la difficulté qu’éprouvent les membres à se mouvoir s’aggrave à mesure que l’exercice se prolonge ; les traits de la face se crispent et expriment de la souffrance ; toute la peau se couvre de sueur ; l’animal butte, il tombe même, et il a besoin d’être énergiquement excité par le fouet pour se maintenir à une allure vive. »

La claudication devient plus intense après une journée de fatigue. Au repos, un seul membre antérieur étant affecté, l’animal le porte en avant : on dit qu’il pointe.

Les deux membres sont-ils souffrants ? les animaux sont droits sur leurs boulets, leurs genoux sont arqués et dans un état de flexion, d’agitation presque continuelles. Lorsque la maladie a atteint une grande intensité, le décubitus devient plus fréquent et plus prolongé que de coutume. Quoique rare, M. Lafosse a constaté plusieurs fois l’encastelure des quatre pieds. L’attitude et la marche, dans ce cas, ressemblent assez à ce qu’ils sont dans la fourbure chronique quadruple.

Complication. — Les plus communes sont : la bouleture, qui provient de ce que l’appui ne se faisant qu’en pince, les tendons fléchisseurs se rétractent, se raccourcissent ; par