Page:Viguier - De l’encastelure.djvu/19

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suite, les phalanges se redressent et le boulet est porté en avant ; la nerf-ferrure, résultant de la perte d’élasticité des tendons qui par suite ne résistent plus aux efforts de la locomotion, et deviennent le siège d’inflammation ; les exostoses dues aux pressions qui s’exercent directement sur les phalanges ; les seimes ; les fourbures ; les atrophies musculaires ; la maladie naviculaire, affection qui se confond aisément avec l’encastelure. Cette confusion offre peu de gravité. Car si l’on a affaire à une simple encastelure, on en triomphe assez facilement à l’aide d’un traitement rationnel. Si la maladie persiste, c’est qu’on sera en présence d’une encastelure aussi irrémédiable que la maladie naviculaire.

Anatomie pathologique. — Atrophie générale. La phalange unguéale s’est déformée, de circulaire qu’elle était à l’état normal, elle a pris la forme d’un ovale allongé, et ses bords sont devenus verticaux, sa substance est plus compacte ; les nombreuses ouvertures qu’on rencontre à sa surface sont pour la plupart oblitérées ; cependant, au point des grosses divisions artérielles, les ouvertures sont plus grandes. Du tissu fibreux blanc a pris la place du tissu adipeux du coussinet plantaire. Les lames podophylleuses sont comprimées, moins colorées qu’à l’état sain, et adhèrent plus fortement aux lames kéraphylleuses. En face de lésions si graves, on ne doit pas s’étonner des obstacles que l’on éprouve dans le traitement de cette maladie qui reste quelquefois incurable.


FAUSSE ENCASTELURE.

La fausse encastelure, connue dans la pratique sous les noms de pieds serrés, pieds à talons serrés, pieds étroits en talons, resserrement des talons, se caractérise par la di-