Page:Viguier - De l’encastelure.djvu/25

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compte de l’effet nuisible qu’ils produisent, tant ils sont préoccupés de la seule idée d’embellir le pied.

Les maréchaux laissent le fer chaud trop longtemps en contact avec la corne. C’est là une mauvaise habitude ; car, outre que l’ouvrier s’expose à brûler la sole, il suractive aussi l’évaporation des sucs cornés, entraînant après elle le dessèchement du sabot.

Le fer chaud doit rester sur le pied le temps seulement nécessaire pour marquer les points où il porte, et pour permettre de juger s’il à une tournure convenable. Dans l’action du brocher, il faut avoir soin de placer les clous plutôt à maigre qu’à gras, et ne pas trop serrer les rivets, afin d’éviter la gêne de la circulation. Quoique les pieds encastelés ne le demandent pas, un peu d’ajusture doit être donnée au fer qui, dans ce cas, sera assez mince pour s’affaisser avant le renouvellement de la ferrure et produire ainsi une légère dilatation.

Reste à faire la description rapide de quelques ferrures spéciales, destinées à prévenir l’encastelure.

Fer gêneté. — Fer pourvu de pinçons contentifs étirés sur l’angle interne des éponges, et qui s’appuient en dedans des arcs-boutants. Dans ce mode de ferrure, et surtout si les quartiers sont forts, on rapproche les étampures des éponges. C’est un bon système qui s’oppose au resserrement de la paroi.

Ferrure à quartiers. — Pour pratiquer cette ferrure, on se sert d’un fer composé de deux pièces occupant la région de la paroi comprise entre la partie antérieure des mamelles et le milieu de l’épaisseur des arcs-boutants. Ces pièces, de l’épaisseur de la paroi, s’incrustent dans la corne et sont fixées à l’aide de trois ou quatre clous plats. C’est, en un mot,