— Pas du tout, fit James avec un sourire contraint. S’il en avait été ainsi, cela aurait mieux valu.
— Je ne vous comprends pas.
— J’eusse pris mes précautions. Mais il s’agissait d’un jeune homme, presque un enfant.
— Y a-t-il longtemps de cela ? demanda la Panthère en fixant sur son interlocuteur un regard perçant.
— Une dizaine de jours.
— Et vous n’avez pu retrouver sa piste ?
— Non.
— Je sais où se trouve en ce moment celui que vous cherchez.
— Vous allez me le dire, n’est-ce pas ? fit James avec vivacité.
— Certainement. Mais avant, il faut que nous nous entendions.
— Sur quel point ?
— Voici. Vous aviez fait un prisonnier, mais il vous a glissé entre les doigts, n’est-ce pas ?
— C’est exact.
— Donc, il est perdu pour vous.
— À moins que je le retrouve.
— Alors, cherchez-le, fit nettement le Sioux.
James comprit où la Panthère voulait en venir.
— Voyons, dit-il en affectant de sourire, causons en amis.
— Je ne demande pas mieux.
— Vous savez où est mon fugitif ?
— Je vous l’ai déjà dit.
— Donc, il nous appartient à tous deux.
— Vous avez mis le temps à vous décider.
— Maintenant que nous sommes d’accord sur ce point, faites-moi vos propositions.
— Elles seront bien nettes : je vous aiderai à vous emparer du jeune homme et nous partagerons la rançon.
— Vous êtes exigeant.
— C’est à prendre ou à laisser.
— Est-il loin d’ici ?