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LE CHEF DES HURONS

Le jeune homme, la poitrine soulevée par des sanglots convulsifs, se jeta à corps perdu sur le sein de sa mère.

— Oh ! maman, maman ! criait-il en couvrant de baisers frénétiques le visage de la morte.

Sans-Peur tenta de le consoler par de douces paroles, mais ce fut en vain.


Le domestique commençait à se remettre. (Page 21.)

Enfin, épuisé par la douleur, le malheureux tomba inanimé sur le parquet.

Sans-Peur le porta sur un divan, où il ne tarda pas à reprendre ses sens ; alors ses pleurs redoublèrent.

— Les larmes soulagent, dit le chasseur à Taréas qui semblait très ému ; laissons-le seul et continuons à visiter la maison.

Une demi-heure plus tard, Sans-Peur et le chef huron étaient face à face dans une pièce du rez-de-chaussée, semblant se consulter du regard.

Malgré les plus actives recherches, ils n’avaient pu découvrir le corps de la sœur de Louis, que celui-ci prétendait avoir été tuée.

— Eh bien, chef, quel est votre avis ? dit tout à coup le chasseur.

— Le Vierge pâle n’est pas morte, répondit nettement le Huron.