de quitter ce riche banquet. La jeune vierge va venir ; le dieu d’hymen va s’avancer. Accours, ô Hymen ! accours, ô dieu de l’hyménée !
Voyez-vous, ô vierges, ces jeunes gens ? Levez-vous aussi, quand l’astre de la nuit couronne de lumière le sommet de l’Œta. Voyez comme ils se sont précipités à la hâte. Et pourquoi cet élan rapide ? Ils vont chanter ce qu’il leur est donné de voir. Hymen, ô dieu de l’hyménée ! viens à nous ; Hymen, ô dieu de l’hyménée !
Une palme facile, ô amis, ne se prépare point pour nous. Voyez comme ces vierges pensives ont médité leurs chants ! Et leur effort n’est pas vain : elles disent des choses dignes de mémoire. Et il ne faut s’en étonner, voyant qu’elles y mettent toute leur âme. Nous, notre esprit est d’un côté, et nos oreilles ailleurs. Donc, à bon droit, nous serons vaincus. La victoire veut qu’on travaille pour elle. Ainsi, à cette heure, tenez du moins vos esprits attentifs. Elles commenceront le chant ; et il vous appartiendra de répondre : Hymen, ô dieu de l’hyménée ! viens à nous ; Hymen, ô dieu de l’hyménée !
Astre du soir ! quelle flamme se lève plus impitoyable dans les cieux que toi, qui du sein d’une mère peux arracher sa fille, l’arracher aux embras-