IV
LES PALAIS
out le secteur nord de Séoul est réservé à Sa
Majesté Coréenne. Sur la vaste étendue de
champs à terre jaune ou rouge, légèrement ensellés au
pied des croupes noires du Pouk-han, le Palais Vieux,
le Palais Neuf, le Palais des Mûriers, dressent leurs
groupes de toitures et leurs polygones de remparts.
Telles autrefois les vieilles tours châtelaines et les
beffrois des villes murées au-dessus des pignons des
bonnes villes et des chaumières du plat pays. Seulement
ici, ni échauguettes, ni pont-levis, levé ou
baissé au son du cor, ni veilleur, ni carillon ailé,
égayant de sa voix chantante le morne défilé des
heures.
Seul le Palais Neuf mérite par ses proportions, son architecture et les monuments qu’il renferme, le nom de Palais.
Les deux autres, le Vieux et les Mûriers, y ont droit simplement parce que tout est relatif, et que le con-