Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/140

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est un de nos boulevards ? Mais le Taï-Ouen-Koun, l’homme au cœur de fer et aux entrailles d’airain, est un Oriental pur de tout mélange. L’idée de comparer, de peser ensemble, son caprice ou sa volonté et les sacrifices qu’elle entraînerait, ne pouvait même pas effleurer son cerveau…

Au delà, le chemin de ronde se prolonge par une avenue bordée de platanes. Sur un côté, à gauche, c’est le Sérail ; à droite, un grand parc dont une tour carrée à horloge surmonte le mur. Par la porte ouverte et gardée, je jette un rapide coup d’œil. Je vois une maison haute, carrée, d’apparence européenne très confortable, aux murs enduits de plâtre peint vert clair, et tout autour, des couverts d’arbres où se creusent des golfes noirs entre les massifs. C’est là qu’habite le Roi avec sa famille.

Inutile d’ajouter que je n’ai pu en voir davantage.

Cent mètres plus loin, une haute arcade de pierre blanche se dresse sous un mirador noir ; des soldats nous y présentaient les armes et nous sortions du Palais par le jardin des Examens. Lui-même est enclos d’un mur qui gravit les pentes du Pouk-han jusqu’au sommet et rejoint le mur d’enceinte du Vieux Palais.

Pour sortir tout à fait, nous avons dû longer la muraille nord du Sérail et passer au milieu de nouveaux soldats présentant leurs « rouillardes » sous une des portes monumentales qui mènent à la ville.

Ces cours, muettes et noires comme des oubliettes, ces Palais enchâssés l’un dans l’autre, comme