Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/21

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du voyageur français Varat, les études historiques et philologiques de M. Maurice Courrent, plusieurs fois couronnées par l’Institut, on ne savait que le nom des ports ouverts aux étrangers : Chémoulpo, sur la mer Jaune ; Fousan, sur le détroit de Corée, devant l’île japonaise de Tsouchima ; Gensan, sur la mer d’Okhotsk, et de sa capitale Séoul.

Les deux volumes de la très consciencieuse Histoire de l’Église de Corée, par le père Dallet, n’étaient guère connus que des missionnaires à l’instruction desquels ils étaient destinés.

M. E. Plauchut et M. E. Lockroy résumèrent, l’un dans le Temps, l’autre dans le Matin, les informations que leur avaient fournies leurs études spéciales sur la géographie générale, l’administration et les mœurs de ce pays, plus mystérieux encore et moins visité des blancs, même des Anglais, Américains et Australiens, que le Maroc.

Mais de ce royaume, qui, par crainte, s’était fait volontairement ermite et retiré du mouvement universel, on connaissait si peu de détails intimes, que les raisons du soulèvement, le nom des insurgés Tong-hak-ou-to et de leur chef nominal le Tong-hak n’éveillaient aucune idée précise.

Et, pourtant, l’information du Japan Daily Mail n’était pas inexacte. Elle était seulement incomplète.

À côté de l’agitation politico-religieuse de la secte dirigée par le Tong-hak, à côté de ce sentiment anti-étranger qu’elle eût dû nommer, pour être véridique, sentiment anti-japonais, la « Malle quotidienne