Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/220

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aucun d’eux un capital suffisant pour lui permettre de s’élever à la grande industrie, le transformer en une force nationale en l’obligeant à chercher des débouchés au dehors.

Les intermédiaires qui les écoulaient dans le public n’étaient que des magasiniers, des gardiens d’entrepôt, pour ainsi dire, et, eux aussi, vivaient au jour le jour.

Pas de décortiqueries de riz ; pas de distilleries ; pas de fabriques de conserves de légumes ou de viande. L’élevage du bétail était réduit aux exigences de la consommation locale et aux nécessités de transports.

Les filatures et les tissages étaient des industries domestiques. Elles ne suffisaient pas plus qu’aujourd’hui aux besoins de la population, et celle-ci était obligée de compléter ses approvisionnements en Angleterre et au Japon.

De même pour tous les autres articles de commerce, bimbeloterie de fumeurs, articles de toilette pour les femmes, bijoux, peignes et épingles de métal, mesures en bois, articles de sellerie, sabots, chaussons, chapeaux, etc. La pêche elle-même, malgré l’abondante population des eaux fluviales et marines, n’était pas et n’est pas encore l’objet d’une vaste industrie. Elle faisait vivre un très grand nombre de familles, mais ne laissait à aucune assez de surplus pour l’enrichir peu à peu.

Le papier coréen. — Seul le papier donnait lieu à une industrie comme nous la comprenons.