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Le commerce de la Corée. — Le commerce, en effet, ne pouvait prendre l’essor. Le marasme de l’agriculture le paralysait, comme il empêchait toute création industrielle.

Et la Corée, malgré cela, achetait plus qu’elle ne produisait, et s’appauvrissait ainsi par un nouveau moyen.

Les statistiques des douanes de Chémoulpo, Fousan et Gensan faisaient ressortir, en 1892, un commerce total de 20 514 400 francs, dont 11 944 800 francs pour les importations et 8 569 600 francs pour les exportations, et pour 1893, une masse de 16 892 200 francs subdivisée en 10 088 000 francs pour l’importation et 6 804 200 francs pour l’exportation.

Enfin, les profils du commerce extérieur étaient largement écumes, sinon absorbés entièrement par les étrangers qui se sont abattus sur le pays dès qu’il a été ouvert, expressément pour l’exploiter.

Nombre des résidents japonais et chinois. — Les statistiques pour 1890 nous apprennent qu’il y avait en Corée 9 451 Japonais, dont 770 à Séoul, 2 650 à Chémoulpo, 4 644 à Fousan et 1 387 à Gensan ;

2 697 Chinois, dont 1 480 à Séoul, 967 à Chémoulpo, 164 à Fousan et 86 à Gensan.

Les Chinois, comme on le voit, s’étaient établis surtout dans la capitale, où l’influence prépondérante du représentant diplomatique de leur pays garantissait la sécurité de leur négoce.

Le port de Fousan. — Les Japonais, au contraire, se pressaient dans les ports, et surtout dans les plus