Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/240

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départements, et être ensuite soumis au Conseil avant d’arriver à Sa Majesté pour être approuvés. Ce Conseil ne devra avoir aucun pouvoir d’inaugurer aucune mesure.

XVIII. — Des experts devraient être employés par les divers départements comme conseillers.

XIX. — Des jeunes gens capables et des étudiants devraient être envoyés dans les pays étrangers pour faire des recherches et étudier.

XX. — Pour assurer l’indépendance de la Corée, les articles précédents de réforme et de politique nationale devraient être lus devant l’autel du Temple des Ancêtres et publiés pour le profit du peuple. »


Les trois ou quatre secrétaires qui nous entouraient me regardaient tout rayonnants. Qui pouvait, après une telle preuve, douter du désintéressement et de la grandeur de la politique japonaise ?

« Vous voyez, poursuivit le comte Inouye, que mon projet bouleverserait ici les habitudes détestables qui y entretiennent le désordre et la misère. S’il l’avait refusé, le roi de Corée aurait avoué qu’il ne voulait pas le bien de son peuple, et se mettait, avec lui, en dehors de la famille civilisée. Il a temporisé tant qu’il a pu espérer un revirement de la fortune des armes. Mais il a enfin codé et, sur mes instances, s’est rendu en grande pompe, au milieu d’un cortège en tous points semblable aux ridicules parades d’autrefois, le 7 janvier dernier, aux tombes de ses ancêtres, hors de Séoul. Devant ces monuments vénérés, il a déclaré :