Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/241

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« Une puissance voisine, et le jugement unanime de tous nos officiers, se réunissent pour affirmer que c’est seulement en gouvernant Notre pleine indépendance que nous pouvons rendre Notre pays fort.

« À compter d’aujourd’hui, dans l’avenir, Nous ne nous appuierons plus sur un autre État. Mais Nous développerons largement les destinées de la nation, ferons renaître la prospérité, et fonderons le bonheur de Notre peuple en assurant, ainsi, par la même, Notre indépendance.

« C’est pourquoi. Nous, Votre humble descendant, décrétons aujourd’hui les Quatorze Grandes Lois, et jurons, en présence des Esprits de nos Ancêtres qui sont dans le Ciel, et annonçons que, confiants dans les mérites accumulés par nos Ancêtres, Nous entendons en poursuivre l’heureuse application et ne Nous permettrons jamais de rétracter Notre parole. »

« Esprits de lumière, descendez et assistez-Nous ! »

« Il récita ensuite le texte de quatorze articles de loi qui reproduisaient exactement mes vingt suggestions.


« Le roi avait déjà du reste prouvé sa bonne volonté en appelant à diriger le gouvernement le chef du parti des réformes, Kim-hong-Jip, en fondant neuf départements ministériels, pourvus de tout le personnel nécessaire pour appliquer les nouveaux principes, les méthodes civilisées, et en changeant les noms des provinces qui, sous leur vieille forme, auraient favorisé la résistance des ennemis du progrès.