Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/67

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Vers la même date, le ministre du Japon à Londres disait, dans une conversation avec un journaliste anglais :

« Mon gouvernement avait proposé au gouvernement chinois d’introduire en commun des réformes dans l’administration coréenne. Le gouvernement coréen était incapable de maintenir l’ordre dans ce royaume, et trop faible à tous les points de vue. Le gouvernement chinois a repoussé notre offre sous le prétexte que la Chine est la puissance suzeraine de Corée.

« C’est là une prétention que le Japon ne peut pas accepter, le roi de Corée ayant passé des traités internationaux avec le Japon et avec les puissances occidentales, sans autorisation ni ingérence de la Chine. Ce fait, d’après la loi internationale, établit l’indépendance de la Corée. Des troupes japonaises ont été envoyées d’abord pour supprimer l’insurrection, mais elles ont été ensuite renforcées lorsque la Chine en a envoyé à son tour.

« En dehors de la question des réformes, le Japon doit sauvegarder ses droits en Corée, et il protégera énergiquement l’intégrité de ce pays. C’est là notre principal but.

« Des négociations ont encore lieu entre les deux gouvernements de la Chine et du Japon ; mais, quoi qu’il arrive, le Japon est décidé à insister sur la nécessité de réformer l’administration de la Corée. »

En Corée, le représentant du Mikado faisait tous ses efforts pour amener Li-Hsi à rompre sa vassalité