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J. VILLEY.

Waals Ce dernier résultat, est évident a priori, car l’augmentation d’énergie potentielle due à l’écartement plus grand des molécules correspond forcément à une diminution de leur énergie cinétique.


CHAPITRE V.

LE PRINCIPE D’ÉVOLUTION[1] ET L’ENTROPIE.


20. Le sens des évolutions thermodynamiques. — Le principe de l’équivalence, étudié au Chapitre III, nous a indiqué les relations quantitatives qui régissent les transformations de travail en chaleur, et les transformations inverses de chaleur on travail.

Ces dernières constituent le principal objet des recherches de thermodynamique industrielle. Il ne suffit pas toutefois de connaître quelle quantité de chaleur doit être dépensée pour obtenir une quantité de travail donnée ; il faut aussi déterminer dans quelles conditions cette transformation pourra être obtenue. C’est le second problème fondamental, à l’étude duquel nous sommes maintenant conduits.

Ce problème consiste plus précisément à trouver des évolutions thermodynamiques susceptibles de se produire spontanément en fournissant du travail emprunté à l’énergie thermique (énergie cinétique moléculaire) que nous savons obtenir à volonté, à partir des réserves d’énergie potentielle chimique des combustibles mis en présence d’oxygène.

Nous avons déjà signalé au Chapitre II une évolution spontanée fondamentale : c’est le flux de chaleur qui se produit, entre deux points où les températures sont différentes, dans un sens parfaitement déterminé qui est celui des températures décroissantes. Ce phénomène répond tout simplement à des considérations de probabilité évidentes : les chocs moléculaires tendent à une répartition homo-

  1. Le second principe est souvent appelé principe de Carnot, En réalité Carnot avait découvert aussi bien le principe de l’équivalence que le principe d’évolution comme le manifestent les notes laissées par lui et publiées il y a quelques années sous les auspices de l’Académie des Sciences (Gauthier-Villars, 1920). Cette publication a renouvelé l’histoire de la Thermodynamique.