quent des transports et des transformations d’énergie dont il importe de déterminer le mécanisme pour comprendre le bilan énergétique du système[1].
Nous avons vu déjà que, si ces courants sont variables, ils donnent naissance à des émissions d’énergie rayonnante. Nous laisserons ce phénomène de côté pour envisager seulement le cas des courants permanents. Ils peuvent dégager de la chaleur et de la lumière, dans des lampes et fours ; ils peuvent fournir du travail en faisant tourner des moteurs ; ils peuvent encore créer de l’énergie potentielle chimique par leur passage dans des cellules électrolytiques appropriées : Il faut déterminer d’où vient l’énergie qui apparaît sous ces diverses formes.
Un courant permanent suppose un circuit fermé conducteur, c’est-à-dire contenant des charges électriques mobiles, et, en certains endroits, des forces électromotrices qui poussent celles-ci dans un sens déterminé. Les accumulations ainsi provoquées créent, dans le reste du circuit conducteur, un champ électrique, qui y met en mouvement les charges mobiles : C’est douc le jeu des forces de Coulomb qui peut transporter dans tout le circuit le travail fourni par les forces èlectromotrices.
Les charges mobiles mises en mouvement par un champ électrique ont toujours pour effet de neutraliser les charges qui donnent naissance à ce champ. Le courant ne peut donc continuer en permanence que grâce à l’intervention des forces électromotrices qui renouvellent les accumulations de charges, au fur et à mesure qu’elles sont neutralisées. Cette observation attire l’attention sur un caractère essentiel des forces électromotrices : elles sont obligatoirement de nature autre que les forces électriques de Coulomb.
Il y a un petit nombre de catégories de forces électromotrices susceptibles d’intervenir ainsi ; ce sont : les forces électromagnétiques qui agissent sur les charges de nature quelconque lorsqu’elles se déplacent dans un champ magnétique fixe ou qu’elles se trouvent dans un champ magnétique variable, les forces de cohésion et les forces de liaison chimiques qui agissent sur les ions électrolytiques, enfin les
- ↑ Pour plus de détails relatifs au sujet de ce paragraphe, on se reportera à une étude publiée dans le Journal de Physique (janvier 1933).
