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Page:Villey - Le rendement des moteurs thermiques, 1936.djvu/18

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J. VILLEY.


CHAPITRE II.

LES ÉVOLUTIONS MOTRICES MONOTHERMES.


5. Évolutions monothermes et cycles à deux sources. — Les considérations préliminaires développées dans le précédent chapitre vont nous permettre d’aborder utilement sous sa forme la plus générale la détermination du rendement global des moteurs thermiques.

Dans l’étude antérieure consacrée aux principes de ces moteurs, nous avons fixé notre attention sur le mécanisme même de production du travail. Cela nous a conduit à mettre en vedette le fluide gazeux qui produit ce travail, bien que son rôle soit en général le rôle accessoire d’un simple transporteur, évoluant en circuit fermé sans être consommé.

Une telle évolution en circuit fermé exige, pour fournir du travail, l’intervention de deux sources au moins, à des températures différentes, capables d’assurer, dans l’un ou l’autre sens suivant les besoins, les échanges de chaleur indispensables[1]. L’étude du travail obtenu exige seulement la connaissance des propriétés de ce fluide transporteur et du cycle qu’il décrit, au point que, dans cette présentation, les sources, et même la source chaude qui au total fournit l’énergie, apparaissent presque comme de simples accessoires.

Étudiant maintenant le rendement, qui prend pour terme de comparaison l’opération chimique qu’est la combustion, il nous faut faire des évaluations sur une évolution plus complexe et un système plus étendu, qui engloberont cette opération chimique. Elle deviendra même l’élément essentiel de l’évolution considérée, et l’échange de chaleur entre la source chaude et le fluide moteur, qui apparaissait, dans les machines à feu extérieur, comme le point de départ pour l’analyse cyclique, devient maintenant une simple opération intérieure au système.

Au point de vue de la conservation de l’énergie, qui nous occupe maintenant, il est d’ailleurs évident que la machine, et le fluide

  1. Cet énoncé classique du second principe apparaît évident pour tout circuit fermé représenté sur un diagramme thermodynamique dès que l’on y représente les deux adiabatiques extrêmes tangentes à ce circuit.