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J. VILLEY.

augmentée de la somme de toutes les quantités de chaleur qui lui ont été fournies par l’extérieur, c’est-à-dire par l’atmosphère

Les observations du premier chapitre nous permettent de prévoir que ce travail sera maximum si l’opération est entièrement réversible. C’est un point qu’il nous sera d’ailleurs facile de vérifier aussitôt établie l’expression du travail dans ce cas particulier.

Supposons donc toutes les opérations réversibles, y compris les échanges de chaleur avec l’extérieur[1]. Dans ce cas chaque reçu est égal à et le travail total est


ou encore

Cette expression met en évidence la fonction qu’on appellera énergie utilisable dans une évolution monotherme où la source unique a pour température

Nous allons voir immédiatement que, s’il y a des opérations irréversibles dans l’évolution, le travail produit sera inférieur à l’expression ainsi définie.

La première forme sous laquelle elle est écrite ci-dessus y met en effet en évidence la somme de deux termes, égaux l’un à la diminution d’énergie interne et l’autre à l’augmention d’entropie multipliée par

Or, toute opération irréversible intérieure au système, entraîne une augmentation de son entropie à laquelle ne correspond aucun apport extérieur de chaleur corrélatif[2].

Pour représenter correctement les apports de chaleur il faut donc retrancher de dans l’expression du travail, le terme qui y figure.

  1. Cela exige qu’ils se produisent seulement lorsque le fluide est à la température
  2. ne se confond avec la variation d’entropie de la transformation irréversible que si celle-ci est adiabatique ; s’il y a des apports extérieurs de chaleur pendant cette transformation, on a Dans le cas d’un transport de chaleur à l’intérieur du système entre deux éléments dont les températures sont et on a