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LE RENDEMENT DES MOTEURS THERMIQUES.

condensent sont plus nombreuses que celles qui se revaporisent. On a une liquéfaction irréversible.

Soit AB, sur le diagramme de la vapeur saturée, la détente adiabatique par équilibres vrais (détente lente), d’une vapeur saturée initialement sèche, de sa pression de départ à une pression plus basse Représentons (fig. 2) sur le même graphique la détente

Fig. 2.


rapide AB’ sans condensation, supposée réalisée jusqu’à la même pression elle n’appartient plus au même diagramme, mais au diagramme de la vapeur surchauffée, prolongé par continuité ; AB’ prolonge donc l’adiabatique de la vapeur surchauffée, qui est plus verticale que l’adiabatique AB de la vapeur saturée.

Considérons le cas où l’évolution irréversible qui fait passer du faux équilibre B’ à l’équilibre vrai B, est réalisée à la pression constante Alors, le travail obtenu dans l’évolution qui passe par B’ est inférieur à celui obtenu dans l’évolution réversible AB, d’une quantité mesurée par la surface AB’BA. Pour que l’état final soit le même, B, que tout à l’heure, il faut donc enlever la chaleur équivalente, au cours de l’évolution irréversible B’B. Si l’on n’enlève pas cette chaleur, l’évolution irréversible, réalisée adiabatiquement, conduira en un point B’’ plus à droite que B.

Ce résultat apparaît encore autrement si l’on note que l’entropie en B’ est la même qu’en B, puisque les deux parcours BA (premier