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LE RENDEMENT DES MOTEURS THERMIQUES.

dement suivant ; le rendement utile global est donc le produit des rendements utiles partiels successifs que nous allons rapidement passer en revue ci-dessous dans le cas de la machine à vapeur à piston.


26. Rendement, de la combustion. — Nous savons (§ 2) que, dans la combustion, l’énergie chimique se transforme d’abord intégralement en énergie thermique. Le rendement de cette première transformation est donc égal à l’unité. Il est toutefois logique de ne considérer comme résultat utile de cette première transformation que la chaleur cédée par les produits de la combustion, c’est-à-dire la chaleur totale équivalente à la perte d’énergie chimique diminuée de l’excès d’énergie thermique conservé par les gaz après refroidissement et de l’énergie thermique qui a été transformée en travail contre l’atmosphère. Cela nous donne comme rendement Les deux termes correctifs du numérateur sont très petits pour des gaz quasi parfaits, et ne sont d’ailleurs pas forcément soustractifs. Le rendement utile ainsi précisé restera très voisin de 1, et nous le considérerons comme égal à 1.

Dans le cas où la combustion n’est pas totalement réalisée, cette relation s’applique à la partie de la réaction chimique qui est effectuée. Toutefois l’énergie chimique restante, qui est encore théoriquement utilisable, sera pratiquement perdue dans les fumées, et il y a lieu de la considérer en fait comme dépensée. Le rendement utile ainsi compris deviendra alors inférieur à l’unité et égal à la fraction de l’énergie chimique disponible qui a été effectivement transformée en énergie thermique.

Nous savons que, si nous étions capables de réaliser réversiblement la combustion, elle s’accompagnerait (§ 18) d’une possibilité d’obtenir complémentairement, dans un système auxiliaire, du travail aux dépens de l’énergie thermique de l’atmosphère. Mais cela ne modifierait pas le rendement de la combustion, que nous avons défini comme le rendement de la transformation d’énergie chimique en énergie thermique : il resterait égal à l’unité (en supposant la combustion complète et les gaz parfaits).

La perte énergétique à la combustion, qui comporte d’abord le manque à gagner signalé ci-dessus peut être aggravée, comme on