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J. VILLEY.

thermique en travail, avec passage intermédiaire à l’état d’énergie potentielle gravifique.

Ces moteurs thermo-gravifiques feront l’objet d’une étude ultérieure.


7. Moteurs thermiques à évolutions fermées. — Nous bornerons donc notre étude aux moteurs thermiques proprement dits, constitués par des machines dans lesquelles se produisent les évolutions thermodynamiques motrices.

Nous avons même limité le problème en envisageant seulement celles dans lesquelles le travail est emprunté à l’énergie cinétique moléculaire d’un gaz, par l’un des procédés généraux envisagés au paragraphe 5.

Nous apporterons encore une nouvelle limitation à notre sujet en précisant qu’il englobe seulement les machines dans lesquelles, pour obtenir du travail, nous entendons ne rien dépenser d’autre que de l’énergie thermique, ou plus exactement, en général, de l’énergie potentielle chimique, d’abord transformée en énergie thermique par une réaction exothermique.

Pour préciser ce point, il nous suffira d’envisager par exemple — pour l’exclure — le cas d’un moteur qui serait alimenté par un réservoir d’air comprimé. Cet air comprimé nous fournit bien, en se détendant adiabatiquement, du travail aux dépens de son énergie cinétique moléculaire ; mais notre réservoir s’épuise : nous dépensons de l’air comprimé, pour avoir à la sortie du moteur autre chose qui est de l’air détendu à la pression atmosphérique.

Puisque nous excluons cette éventualité, il faut que le fluide qui nous fournit le travail revienne périodiquement à son état initial, dans lequel il est à nouveau utilisable, autrement dit il faut qu’il évolue en cycle fermé.

Il y reprend périodiquement la même énergie interne : il n’est donc qu’un agent de transmission de l’énergie qu’il fournit sous forme de travail. Après qu’il a transformé en travail une partie de son énergie thermique, il faudra lui en rendre : c’est le rôle de la source chaude, où est, en réalité, l’origine de l’énergie que nous utilisons.

D’autre part, le principe d’évolution nous a appris qu’une telle évolution motrice en circuit fermé n’est possible que grâce à l’intervention simultanée d’une seconde source, à température moins élevée que la première : c’est la source froide, dont le rôle inévitable