Page:Villey - Les principes des moteurs thermiques, 1935.djvu/28

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
18
J. VILLEY.

parois énorme, le long de laquelle se poursuivrait la circulation, car les échanges par unité de surface deviennent de plus en plus lents à mesure que diminue l’écart entre les températures des deux masses en contact. On serait conduit à des dimensions pratiquement inacceptables. Par conséquent, les résidus gazeux sortiront du foyer à une température très supérieure à celle de la chaudière. Ils emportent à l’extérieur une partie notable de l’énergie thermique créée par la combustion.

Nous définirons le rendement du foyer comme égal au rapport entre l’énergie thermique fournie à la chaudière — et par conséquent à l’eau — et l’énergie thermique totale produite par la combustion, telle qu’elle serait mesurée dans une détermination à la bombe calorimétrique.


10. Température de la source. — Ces considérations nous amènent à une observation essentielle pour l’application correcte du principe d’évolution et des calculs thermodynamiques auxquels il conduit, tels que l’évaluation du rendement d’un cycle de Carnot.

Que doit-on prendre comme valeur de la température de la source chaude ?

Dans le foyer, il y a des températures très diverses, toutes supérieures à celle de la paroi de la chaudière, et dont certaines sont extrêmement élevées, aux points mêmes où se produit la combustion et dans les flammes auxquelles elle donne naissance. Ces températures n’ont rien de commun avec celle de la source thermodynamique, à laquelle le fluide emprunte l’énergie thermique exigée pour son évolution. Nous avons d’ailleurs évité ce malentendu en définissant (§ 9) la source chaude comme constituée par les parois de la chaudière.

Le foyer, où prend naissance l’énergie thermique utilisée, n’intervient que d’une façon médiate, pour entretenir la source chaude. Le fluide évoluant ignore complètement les réactions qui s’y produisent, et ne connaît rien autre que les quantités de chaleur qui lui sont cédées par les parois de la chaudière.

On peut remarquer d’ailleurs que l’écoulement du flux de chaleur exige un gradient de température dans l’épaisseur même des parois. La température qui nous intéresse est celle des surfaces intérieures, avec lesquelles le fluide est en contact.