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LES PRINCIPES DES MOTEURS THERMIQUES.

Il y a même lieu de préciser encore plus. Du fait de l’écoulement de chaleur, il y a un écart de température entre la surface interne de la paroi et l’eau qui lui enlève de la chaleur. Cet écart de température est d’autant plus notable que le flux de chaleur est plus rapide ; il deviendrait nul en même temps que la vitesse de ce flux.

Or, la vitesse plus ou moins grande avec laquelle on réalise l’évolution, n’influe en rien sur la série d’états d’équilibre dont celle-ci est constituée, ni par conséquent sur ses propriétés thermodynamiques.

C’est donc la température du fluide en contact avec la source qu’il faut prendre comme définissant ce que l’on appelle la température de la source. Elle se confond effectivement avec celle-ci pour une évolution infiniment lente (ce qui est d’ailleurs la condition pour que l’évolution réversible en question soit réalisée réversiblement. Cf. T. 21).

C’est cette définition de la température de la source qu’il faut prendre pour appliquer le théorème de Carnot.

De même, lorsqu’on généralise ce théorème sous la forme pour une évolution réversible fermée quelconque, représente la température du fluide aux divers points de son évolution, et nullement les températures des sources réelles en nombre fini que l’on utilise pratiquement pour réaliser cette évolution au moyen d’échanges non réversibles.

La même remarque s’applique naturellement aux sources froides aussi bien qu’aux sources chaudes, et nous appellerons toujours température de la source la température du fluide en contact avec elle au moment où s’effectue l’échange de chaleur.

Une chaudière de machine à vapeur est ainsi une source chaude dont on fait varier à volonté la température, simplement en réglant la pression de la vapeur qui y est maintenue en réserve. Cela n’influe pas directement sur la température des flammes ; mais, pour assurer un même flux de chaleur, lorsque la température de la chaudière augmentera, il faudra élever la température moyenne du foyer en rendant la combustion plus active quantitativement, ce qui augmentera par exemple le volume de flammes léchant la chaudière.


11. Surchauffeurs. Réchauffeurs. — Le principe d’évolution affirme la nécessité de faire intervenir au moins une source chaude