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LES PRINCIPES DES MOTEURS THERMIQUES.

sant. Nous abaissons en effet la température de la source froide : l’amélioration de rendement qui en résulte immédiatement dans le cas du cycle de Carnot s’étend aussi au cas d’un cycle quelconque, toujours équivalent à une série de cycles de Carnot.

Dans ces machines à condenseurs on utilise en général, pour le refroidissement, l’eau d’une rivière.

Dans les condenseurs à surface, l’eau qui se condense reste isolée à l’intérieur de l’enceinte fermée, et la source froide est constituée par les parois du condenseur, vis-à-vis desquelles l’eau de la rivière joue un rôle analogue à celui du foyer par rapport aux parois de la chaudière.

Dans les condenseurs à mélange, l’eau de refroidissement, que l’on fait tomber en pluie dans le condenseur, au contact de la vapeur, joue elle-même directement le rôle de source froide. Ce procédé assure un refroidissement beaucoup plus actif et plus rapide ; il a toutefois l’inconvénient de dégager, à l’intérieur de l’enceinte fermée, les gaz dissous dans l’eau de la rivière, que l’on devra évacuer par pompage, sans quoi ils élèveraient progressivement la contre-pression. Notons encore, bien que cela n’ait aucune importance pratique, que, dans ce procédé, on ne pourra pas réaliser le cycle fermé matériel, l’eau condensée se trouvant mélangée avec des masses beaucoup plus considérables d’eau de refroidissement, dont elle ne se distingue plus.


13. Moteurs à combustion interne. — Ces diverses considérations, relatives surtout aux machines à vapeur, éclairent la notion classique de l’évolution thermodynamique fermée comportant trois phases principales distinctes : l’une au contact de la ou des sources chaudes, la seconde dans la machine motrice et la troisième au contact de la source froide.

Si nous examinons, au contraire, les moteurs à combustion interne, dont l’importance industrielle croît de jour en jour, il semble, à première vue, que leur fonctionnement soit en opposition formelle avec la définition que nous avons donnée, à la fin du paragraphe 7, du sujet de notre étude, limitée aux cas où le fluide moteur est un simple intermédiaire évoluant en cycle fermé.

Ici, nous avons : à l’admission un mélange d’air et de combustible, qui possède l’énergie potentielle chimique correspondante ; et, à