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JEAN VILLEY.

deux phases M₁ et M₂, nous savons que la pression reste constante à la valeur que nous avons désignée par $p=\varphi (\mathrm {T} ).$ Par conséquent la projection verticale $h^{\prime }$ du point de l’espace H qui représente le mélange se déplace sur la droite m₁m₂, et le point H lui-même décrit la droite M₁M₂.

De là résulte que les mélanges liquide-vapeur en équilibre sont représentés, dans l’espace, par une surface cylindrique de génératrices rectilignes parallèles à Ov, qui s’appuie sur la courbe M₁CM₂ Plus précisément, ils correspondent à la portion de cette surface cylindrique qui se projette à l’intérieur de la courbe m₁cm₂.

Par cette extension donnée à la notion de surface caractéristique, on peut considérer que celle-ci comporte deux parties : la surface gauche des états homogènes et la surface cylindrique des états hétérogènes constitués par des équilibres liquide-vapeur. Ces deux surfaces ont pour intersection la courbe de saturation M₁CM₂.

Il est à noter qu’un point $h$ du domaine d’hétérogénéité peut représenter un fluide mécaniquement homogène, ou semi-homogène. lorsque les deux phases m₁ et m₂ dont il est constitué sont mélangées de façon très intime l’une à l’autre. Cela peut se produire en particulier dans les régions à forte proportion de vapeur, lorsque la phase liquide y est dispersée en très petites gouttelettes réalisant un brouillard homogène. Cela peut se produire aussi, pour les mélanges riches en liquide, lorsque celui-ci est transformé en émulsion homogène par incorporation de la phase vapeur en très petites bulles, grâce à un brassage très énergique.

Il pourra arriver aussi que la masse totale $h$ soit séparée mécaniquement en deux ou plus de deux phases dont certaines seront semihomogènes. Par exemple, dans la condensation de la vapeur, qui produit d’abord un brouillard, lorsque l’eau ruisselle ensuite pour donner naissance à une phase massive m₁, la phase gazeuse pourra rester constituée, non pas par de la vapeur sèche m₂, mais par un brouillard $h_{2}.$ La masse de vapeur sèche contenue dans ce brouillard est bien égale à $\mu {\frac {m_{1}h}{m_{1}m_{2}}}\,;$ mais il pourra être plus intéressant d’évaluer la masse totale du brouillard homogène, qui sera donnée par $\mu {\frac {m_{1}h}{m_{1}h_{2}}}.$ Une ébullition menée très lentement, pour qu’il n’y ait pas de projection de gouttelettes d’eau, peut donner naissance à de la vapeur