Aller au contenu

Page:Villey - Propriétés générales des fluides moteurs.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
20
JEAN VILLEY.

peuvent être des états transitoires, ou, dans certains cas, des faux équilibres stables.

L’apparition de ces faux équilibres se présente d’ailleurs comme un phénomène logiquement prévisible a priori lorsque l’on envisage une évolution, imposée à un fluide à l’état de vapeur, qui doit y provoquer une liquéfaction partielle. Le point représentatif M, qui se déplaçait sur le domaine vapeur-homogène de la surface caractéristique, rencontre la courbe de saturation CM2 et doit alors normalement passer sur la surface cylindrique des équilibres hétérogènes : sa position, à chaque instant, sur une génératrice rectiligne de ce cylindre, y définira la proportion de fluide alors transformée en liquide.

Mais cette liquéfaction partielle soulève évidemment une difficulté, car, si la phase gazeuse initiale est parfaitement homogène, on ne voit pas comment pourra être amorcée la concentration des molécules en certains points particuliers pour y donner naissance à des gouttelettes. En pratique, les petites poussières ou de petites particules salines, ou mieux encore les charges électriques produites par des ionisations accidentelles, suffisent à éliminer cette difficulté et constituent les centres de condensation qui localisent la naissance des gouttelettes ; mais, si l’on a purgé très soigneusement la vapeur de telles amorces d’hétérogénéité, on constate effectivement quelle peut atteindre des pressions plus élevées que la tension maxima normale

Ce résultat peut être obtenu facilement, dans le cas de la vapeur d’eau, en réalisant une détente adiabatique à partir d’un état représenté, sur la figure 2, par un point tel que n’ situé un peu à droite de la courbe de saturation c’mr Le travail I p dv fourni par le gaz dans la détente adiabatique étant emprunté à l’énergie cinétique de ses molécules, la température baisse ; la courbe correspondante nlq qui a une pente négative comme les isothermes qu’elle coupe, est donc plus verticale qu’elles. Dans le cas de la vapeur d’êau, elle est aussi plus verticale que la courbe de saturation, et vient la rencontrer en g1.

Après être ainsi arrivé en Q sur la surface caractéristique, si la détente est poursuivie lentement en présence de centres de condensation suffisants, le point figuratif se déplacera sur la surface cylin-