Page:Villey - Propriétés générales des fluides moteurs.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
21
PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES FLUIDES MOTEURS.

drique des vrais équilibres hétérogènes suivant une trajectoire QR dont la projection g1 r ! sur le plan pv est moins verticale que rJ g ! eL fait avec elle un point anguleux.

Mais si l’on a bien purgé la vapeur de tous centres d’hétérogénéité [1], la condensation ne peut plus se produire, etle point figuratif continuera à se déplacer sur une surface nouvelle qui prolonge par continuité la surface des étals gazeux homogènes normaux au delà de la courbe de saturation CM2. Cotte nouvelle trajectoire QS prolonge exactement la trajectoire NQ dans l’espace, et par conséquent aussi en projection sur chacun des trois plans de référence c. T (fig i)î pr (f’g— cl Tp [Jig’if En plaçant, sur chacun de ces trois plans, les projections y, r, s g’, rf, y’; g”, r sn des points <2, R. S, on se rend très bien compte de la position mutuelle dans l’espace des détentes QR par équilibres vrais hétérogènes et QS par faux équilibres homogènes de sursaturation.

On voit immédiatement sur la figure 3 (diagramme T, ?) que, pour une même température finale T. la pressionyjs est plus grande que la pression / ; K. Ce résultat est également évident d’ailleurs sur le diagramme e (jig— 2). car le point sr est sur le prolongement par continuité de la branche Tnf d’isotherme relative aux états gazeux homogènes, tandis que le point r’est sur le palier horizontal des équilibres liquide-vapeur passant par mf

Le rapport ™ s’appelle le degré de sursaturation ainsi atteint. La température T étant la même dans les deux cas. ce rapport n’est pas autre chose que le rapport des nombres de molécules gazeuses présentes, par unité de volume, dans la vapeur sursaturée et dans la vapeur saturée normale.

La bande qui prolonge ainsi par continuité la surface des états gazeux normaux, et qui définit les faux équilibres homogènes de sursaturation [2] possibles, n’a qu’une largeur limitée. À chaque tempé-

  1. Ce que l’on peut obtenir par une série de détentes préalables en laissant, après chacune d’elles, tomber par gravité le brouillard des gouttelettes qui enrobent les centres de condensation initiaux.
  2. Il est à noter que l’état S envisagé ici est un état homogène véritable, autrement dit il est physiquement homogène. C’est tout autre chose que l’état envisagé à la fin du paragraphe 3 {fig. 1), qui était un état normal, physiquement hétérogène, mais considéré comme mécaniquement homogène par suite de la dissémination du brouillard liquide dans la phase gazeuse.