ci-dessus s’appliquent aussi bien dans le domaine des équilibres liquide-vapeur que dans le domaine d’homogénéité physique. Rien ne distingue d’ailleurs macroscopiquement l’homogénité mécanique d’un brouillard uniformément réparti et l’homogénéité physique réelle ; et, laissant de côté les difficultés déjà signalées qui se présenteraient dans le cas de gouttelettes extrêmement petites, nous remarquerons que, si les gouttelettes viennent à se séparer, en une phase massive, de la vapeur où elles étaient réparties, la pression et la température restent uniformes et inchangées (s’il y a équilibre), et le volume total n’est pas modifié. Les seules hypothèses essentielles que nous avons utilisées sont : d’une part que l’état du système peut être défini par deux variables : elle est bien satisfaite dans les équilibres liquide-vapeur — d’autre part que le travail produit par le système est égal à cette expression reste vraie quand est le volume total d’un système fluide hétérogène où la pression est uniforme.
Dans ce domaine intervient une fonction calorimétrique d’importance essentielle dans l’étude des machines à vapeur, c’est la chaleur latente de vaporisation, c’est-à-dire la quantité de chaleur qu’il faut fournir pour transformer, à une température donnée l’unité de masse de liquide (en équilibre avec de la vapeur) en vapeur (en équilibre avec du liquide). Autrement dit encore, c’est la quantité de chaleur qu’il faut fournir à l’unité de masse du fluide pour la faire passer de l’état que nous avons désigné par M1 à l’état que nous avons désigné par M2, en suivant le palier horizontal qui représente la tension d’équilibre
Cette chaleur de vaporisation n’est évidemment fonction, pour un fluide donné, que de la température, qui suffit à déterminer les états M1 et M2 et le chemin suivi pour passer de l’un à l’autre. Représentons-la par La relation générale donne alors, par intégration immédiate puisque reste constante
qui met en évidence, dans la chaleur de vaporisation, deux parties
bien distinctes. L’augmentation d’énergie interne se réduit à l’augmentation d’énergie potentielle de cohésion liée
à la mise en liberté des molécules contre les forces correspondantes ;
il n’y a pas augmentation d’énergie cinétique moléculaire puisque la
température n’a pas été modifiée. Le terme représente