Page:Villey - Propriétés générales des fluides moteurs.djvu/44

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
38
JEAN VILLEY.

fonction l cl /z, chaleur de vaporisation, etc.) qui définissent les quantités de chaleur à fournir pour obtenir des transformations données.

Nous appellerons en général fonctions énergétiques de l’état du fluide toutes les fonctions formées au moyen des fonctions calorimétriques (et dans lesquelles peuvent entrer de plus explicitement les grandeurs/ ?, e, T).

Les plus importantes sont les deux donL l’existence est affirmée : par les deux principes, c’est-à-dire l’entropie et l’énergie interne, définies dans le cas d’une succession d’états d’équilibre parleurs différentiel les totales

U) [1]

et

<ZU = BQ — y ? <Zp = T rZS —— pdv [2]

L’entropie S est très souvent utilisée comme variable auxiliaire (§§ 27 et 28). D’autre part les évolutions adiabatiques, c’est-à-dire sans échanges de chaleur avec l’extérieur (ôQ = o), quijouentun rôle essentiel dans le fonctionnement des moteurs thermiques [3] correspondent, lorsqu’elles sont réversibles, à la condition — o ou S = const. ; elles sont alors isentropiques. La fonction qui détermine 3Q, est la caractéristique calorimétrique du fluide dont la fonction p constitue la caractéristique mécanique.

La décroissance (U< — U2) de F énergie internet donne immédiatement le total (travail H— chaleur) de ce qu’a fourni énergétiquement le fluide en passant de l’état à l’état M3, sans qu’il soit besoin de connaître le parcours intermédiaire (et même si ce parcours est irréversible). Une évolution du fluide isolé mécaniquement et thermiquement de l’extérieur se produit sans variation de l’énergie interne : si elle est réversible, c’est-à-dire constituée par une série continue d’états d’équilibre, elle a lieu suivant la courbe U = const. ; si elle est irréversible, on peut seulement affirmer que les états d’équilibre initial (1) et final (2) sont situés sur une même courbe U = const.

  1. A (y ?, p) et B(/ ?, p) étant supposées connues expérimentalement.
  2. Il importe de ne pas oublier que 8Q n’est pas la différentielle totale d’une fonction de Fétat du fluide.
  3. Les échanges thermiques étant lents, les évolutions rapides sont pratiquement adiabatiques, même sans qu’aient été prises de précautions relatives à l’isolement thermique.