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JEAN VILLEY.

d’après cette remarque. Là aussi d’ailleurs, nous aurons une démonstration plus formelle, en considérant le cycle fermé p4QP2RP4 qui fournirait du travail au moyen d’une source unique de chaleur (à température T ;  :). On pourrait tenter d’échapper à cette contradiction en imaginant. pour l’adiabatique, une disposition telle que S’3 (Jlg— ç) avec un troisième point d’intersection Q tel que le travail total, somme algébrique des travaux de signes contraires relatifs aux deux boucles P| Q et Q P2î soit nul : Il suffirait alors de faire porter l’objection sur les deux points d’intersection consécutifs P4 et Q (au lieu de P( et IL). Pour y échapper de proche en proche, en intercalant sans cesse de nouveaux points d’intersection intermédiaires, on serait amené à supposer l’adiabatique et l’isotherme confondus : mais l’observation faite plus haut conduit à rejeter, comme inadmissible au point de vue conservation de l’cnergie, l’hypothèse d’une détente adiabatique isotherme.

Nous concluons donc à la possibilité d’utiliser T et S comme coordonnées thermodynamiques d’un fluide donné. C’est ce que l’on fait dans les diagrammes entropiques, qui ont la propriété de faire connaître la chaleur reçue T cZS, du moins dans le cas des évolutions réversibles.

Cette dernière réserve est importante. En effet les écoulements avec décoordinalion étudiés au paragraphe 25, qui peuvent se représenter sur le plan (/ ?, e), peuvent aussi en conséquence se représenter sur le plan (T, S). Mais, tandis que leur diagramme de Clapeyron donne encore leur travail de détente par / p dv^ la chaleur reçue par le gaz n’est plus égale à T <ZS : on sait seulement qu’elle est plus petite que TrfS conformément à l’inégalité fondamentale qui caractérise les évolutions irréversibles.

Pour une évolution réversible la pente ......... du diagramme entropique donne, au facteur T près, l’inverse de la chaleur spécifique relative à cette évolution.

28. Diagramme de Mollier. — L’étude des turbines, et plus généralement d’ailleurs de toutes les machines thermiques à fluide circulant ou permanence, conduit à chercher l’évaluation du travail mécanique utile produit par un écoulement gazeux périodique entre deux sections données 1 et 2. La question ainsi posée fait jouer un