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Page:Villiers de L'Isle-Adam - L’Ève future, 1909.djvu/246

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J’ai dit qu’il vous suffira de commander à une bague, l’améthyste, pour que l’étincelle-occulte s’utilise en démarche.

Voici, d’abord, l’exposé brut, sans commentaire, du théorème physique présenté par les figures suivantes de l’Andréïde : ce sont les moyens de sa démarche, ― dont l’évidente possibilité devra ressortir ensuite dans la démonstration, ― que j’ajouterai.

À l’extrémité du col de chaque fémur, voici une rondelle d’or, légèrement concave, assez semblable à la cuvette d’une montre et de la dimension d’un fort dollar.

Toutes deux sont imperceptiblement inclinées l’une vers l’autre et montées sur une longue tige mobile, laquelle est incluse dans l’os fémoral.

Au repos, le haut de ces deux tiges dépasse les cols des fémurs d’environ deux millimètres, ce qui produit la non-adhérence des deux petits disques d’or avec les cols.

Les B de leurs diamètres ― qui viennent en A de la hanche interne de l’Andréïde ― sont reliés par cette coulisse très concave, en lamelles d’acier, qui se prête à la démarche par ses rentrés perpétuels et au milieu de laquelle se trouve, en ce moment, à l’état libre, ce sphéroïde de cristal. Ce globe est du poids d’environ huit livres à cause de son centre hermétiquement empli de vif-argent. À la moindre mobilité de l’Andréïde, il glisse, incessamment, en cette coulisse, de l’un à l’autre des deux disques d’or.

Considérez, maintenant, au sommet de chaque jambe, cette petite bielle d’acier, brisée en deux et