Page:Villiers de L'Isle-Adam - L’Ève future, 1909.djvu/255

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partie du centre de gravité réel de l’Andréïde, quelle que soit son attitude ; voici pourquoi.

Les deux hanches de Hadaly sont celles de la Diane chasseresse ! ― Mais leurs cavités d’argent contiennent ces deux buires-vasculaires, en platine, dont je vous spécifierai tout à l’heure l’utilité. Les bords, bien que glissants, sont d’une quasi-adhérence aux parois de ces cavités illiaques, à cause de leur forme sinueuse.

Les fonds de ces récipients ― dont l’évasement supérieur est de la forme de ces parois ― se terminent en cônes rectangulaires, lesquels sont eux-mêmes inclinés en bas, l’un vers l’autre soutendant ainsi un angle de quarante-cinq degrés par rapport au niveau de leur hauteur. Ainsi les deux pointes de ces vases, si elles se prolongeaient, se joindraient, entre les jambes, juste à la hauteur des genoux de l’Andréïde.

Ces deux pointes forment, par conséquent, le fictif sommet renversé d’un rectangle dont l’hypothénuse serait une horizontale imaginaire coupant le torse en deux.

La ligne de l’Équateur terrestre n’existe pas : elle est ! Toujours idéale, imaginaire, ― et cependant aussi réelle que si elle était tangible, n’est-il pas vrai ? Telles sont les lignes dont je vais parler, et dont notre Équilibre, à nous-mêmes, sous-entend, à chaque seconde, en nous aussi, la réalité.

Ayant exactement calculé les diverses pesanteurs des appareils fixés au-dessus de cette ligne idéale et les ayant disposés suivant l’inclinaison désirable, je prétends que le sens de toutes ces pesanteurs pourrait être également formulé par un