animer la détente graduée de ce système d’aimants fixé à la paroi de chaque buire, fait refluer pour ainsi dire de force, dans la buire opposée, la quantité de vif-argent strictement nécessaire au contrepoids désiré. C’est le mouvement contenu en cette contradiction qui, sans cesse, excepté au repos, redresse le chancellement FONDAMENTAL du corps. Vu la disposition angulaire des cônes vasculaires, le centre de gravité de l’Andréide n’est qu’apparent, n’est qu’instable dans le niveau du mercure. Sans cela, l’Andréïde tomberait malgré le brusque rejet du métal. ― Mais le centre de gravité réel, grâce à cette disposition des cônes, (et c’est un calcul de triangulation d’une extrême simplicité, tout à fait élémentaire) se trouve placé hors de l’Andréïde, dans l’intérieur d’une verticale qui, partant du sommet de l’évasement du cône, ― du point, dis-je, de cet évasement le plus éloigné du centre visible, apparent, de l’Andréïde, ― se prolongerait à côté d’elle, au long de sa jambe immobile, ― jusqu’à terre : ce qui contrebalance latéralement le poids de la jambe mue.
Cette oscillation, ce rejet du métal, ce déplacement du centre de gravité, sont perpétuels comme le courant qui les anime et qui en règle le phénomène. Les tensions de l’arc sont continuellement en éveil à la moindre mobilité de l’Andréïde et le niveau flottant du vif-argent est incessamment en devenir. Les deux tubulures d’acier sont donc, pour elle, le balancier d’un acrobate. Mais, à l’extérieur, aucun chancellement ne trahit cette lutte interpariétale d’où sort le premier équilibre ; rien, pas plus qu’en nous.