Ce furent six mois de fêtes, d’amour, de voyages charmants, à travers l’Italie, à Florence, à Rome, à Venise : lui joyeux, elle souvent pensive, les caresses de son ardent ravisseur, bien qu’éperdues et enivrantes, n’étant pas celles que l’innocence de son cœur avait espérées.
Soudainement, de retour à Cadix, par un matin de soleil, sans qu’une parole même l’eût avertie, elle se réveilla seule, sans anneau nuptial, sans même la joie d’un enfant ; — son amant, fatigué d’elle, était disparu.
Avec un profond soupir, la jeune fille laissa tomber le billet sombre qui lui annonçait la solitude : — elle ne se plaignit pas, résolue à ne pas survivre.
En peu d’heures, lorsqu’elle eut répandu aux Pauvres l’or qui lui restait, au moment même de se délivrer de la vie, une pensée,