Page:Villiers de L'Isle-Adam - Nouveaux Contes cruels.djvu/257

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’ennemi. — Duc, le devoir est de se rallier au prince nouveau.

le duc. — Je pensais connaître mon devoir, avec preuves à l’appui.

le chevalier. — Cependant, vous hésitez lorsqu’il s’agit de… restreindre la part du feu.

le duc. — Que voulez-vous, Chevalier ! Quelques-uns ne peuvent s’habituer en vingt-quatre heures, à tel nouveau régime d’esprit et de croyances qui, étranger la veille, semble utile aujourd’hui, jusqu’à provoquer l’enthousiasme. Ce zèle nous inquiète plus qu’il ne nous rassure. Bien que nous inclinant avec déférence devant l’hérédité, le décret que plusieurs de nos mandataires ont dicté à Goritz ne nous persuade pas, d’emblée, que le récent principe enté sur l’ancien soit de vertu propre à restreindre bien sérieusement la… part du feu, comme vous dites.

le chevalier. — Eh ! ne serait-ce que d’un rien, la tâche en vaudrait la peine, ici.