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Page:Villiers de L'Isle-Adam - Nouveaux Contes cruels.djvu/280

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» Mais voici qu’il est en exil ! Voici que notre cause semble vaincue, perdue au dire d’un grand nombre. Comment donc fuirez-vous le champ de bataille ? Pouvez-vous être de ceux-là qui abandonnent leurs alliés à l’heure des défaites ! Non, je refuse de le penser. Il ne vous plaira pas qu’on vous soupçonne de ceci ! Plus le triomphe semble lointain, la victoire malaisée, plus vous devez accompagner de vœux ostensibles, d’une action militante, efficace, opiniâtre, celui qui représente… ce qui reste de cette cause. Si vous n’avez pas encore d’élan vers lui, il sait que les premiers vous en souffrez et que, tôt ou tard, les cœurs battront à l’unisson ! Réveillez-vous ! Et que ce soit l’heure de l’adhésion profonde, oublieuse à jamais, unie à toujours.

Sursum corda !

(Un silence.)

— Mon cher duc, voici des paroles bien sérieuses. Je suis d’avis de briser là, sans